La vie sur le lac
Une fois la procession terminée nous quittons tout ce brouhaha et naviguons sur le lac. Nous empreintons des petits canaux entre les plantations.Le lac Inle est habité par une centaine de milliers d'habitants, les Inthas (Fils du lac), répartis en plus de 70 villages. Ils pratiquement la culture hydroponique, c'est-à-dire sous forme de jardins et champs flottants, l'une des grandes curiosités du lac. Ce sont des masses de végétaux, algues, jacinthes d'eau, herbes aquatiques mêlés sur une hauteur de 1 m environ, qui se sont formées au fil des ans sur les rives. Les Inthas les découpent en bandes d'une quinzaine de mètres de long sur 2 m de large et les tirent dans le lac. Ils les recouvrent alors de terre et de boue qu'ils ensemencent et ou prospèrent courges, tomates, pommes de terre, soja.Malheureusement la surface du lac diminue dangereusement, a cause de l'augmantation des cultures lacustres et aussi l'activité des montagnards qui déforestent ainsi que l’agriculture sur brûlis, qui augmente la quantité de sédiments s’écoulant dans les rivières qui alimentent le lac.
De nombreux villages bordent le lac .les maisons sont faites de bois et de bambou tressé et sur pilotis.
La vie s'y organise paisiblement...
les gens utilisent l’eau du lac pour tout faire : se laver, laver le linge, laver la vaisselle. Les enfants jouent dans la boue ou sur les terrasses des maisons. Les cochons sont élevés dans des cages en bois sur pilotis elles aussi.
Notre piroguier nous arrête sur le marché de Mine Thaut .Pour savoir ou ce trouve le marché il faut se référer à l'agenda des 5 jours.Tous les 5 jours le marché revient au même endroit.en arrivant nous nous trouvons sur le "parking"de pirogues. Ici on vient vendre ou acheter ou les deux.
Nous accostons dépassons les quelques vendeurs d'artisanat local pour les touristiques pour arriver au vrai marché traditionnel où se succèdent étals de poissons encore vivants ou séchés, fruits et légumes colorés, piments, épices, fritures en tout genre… et de petits restaurants de rue. Les locaux s’y pressent, et évoluent dans de belles ambiances où les coiffes oranges ou rouges des Pao contrastent avec leurs tuniques noir ébène, les pêcheurs écoulent leur pêche du jour, les moinillons courent pour ne pas rater leur barque dans laquelle ils s’entassent par dizaines, des enfants jouent au cerf-volant… Il fait bon s’asseoir au milieu de cette foule et observer cette effervescence qui nous transporte dans un autre temps.C'est un monde étranger au notre; ou le travail est une valeur respectée.
Ce jeune garçon (qui suit la nouvelle mode du Myanmar qui est de se décolorer les cheveux) est en train de pomper de l'essence à l'aide d'un curieux piston.Il la vide ainsi dans un broc qui lui permettra de remplir des bouteilles d'eau vides qui seront vendues pour toutes les motos qui circulent sur les routes!
Nous avons toujours un petit cadeau à offrir ..
c'est certainement le moment de vous parler du Thanaka.
C’est le produit de beauté préféré des femmes birmanes. En fait le Thanaka est un arbre. Frotté sur une pierre avec de l'eau on obtient une pâte cosmétique blanc-jaune couramment utilisée en Birmanie.
Pour couvrir le visage et parfois les bras des femmes et des filles, et dans une moindre mesure des hommes et des garçons. Son usage remonterait à plus de 2000 ans. Il s'est aussi diffusé dans les pays voisins.La crème est appliquée sur le visage en motifs simples, le plus courant étant un disque sur chaque joue, parfois des bandes appelées thanaka bè gya, ou la forme d'une feuille, le nez étant souvent souligné en même temps. Il est parfois appliqué de la tête aux pieds (thanaka chi zoun gaung zoun). Outre sa fonction cosmétique, le thanaka procure une sensation rafraichissante, protège de la brûlure du soleil, aide à lutter contre l'acnée, rend la peau douce et a une action anti-mycosique. Son parfum rappelle un peu celui du bois de santal.
Ce sera tout pour aujourd'hui....